«Nous enregistrons un afflux d'adhésions de jeunes auteurs de tous horizons, qui valide le travail que nous réalisons », se félicite Marie Sellier, présidente de la Société des gens de lettres (SGDL), une des plus anciennes des sociétés d'auteurs (180 ans cette année). A la mi-novembre 2018, elle avait accueilli plus de 300 nouveaux membres selon la liste publiée sur son site, récemment rénové. En 2007, le volume d'adhésions était moitié moindre. La SGDL se revendique comme la première des sociétés d'auteurs de livres, avec 6 000 membres. Elle prépare pour 2019 un répertoire qui présentera leurs œuvres, activités, disponibilité pour des interventions, ateliers, etc.
Une procédure d'adhésion simplifiée par Internet facilite ce renouvellement, avec contrôle a posteriori de la condition indispensable : avoir publié au moins un livre à compte d'éditeur, que ce soit au titre d'auteur, illustrateur traducteur. En septembre 2017, la Société avait validé ses nouveaux statuts, se réservant pour les seuls auteurs de livres, une procédure longue eu égard à son statut d'association reconnue d'utilité publique, qui lui permet de recevoir dons et legs.
Ce flux traduit aussi le besoin grandissant de soutien éprouvé par les auteurs. Le service social, qui aide les adhérents dans leurs démarches administratives et les accompagne matériellement avec le CNL en cas de nécessité, est de plus en plus sollicité, note Marie Sellier. Le service juridique traite pour sa part quelque 4 000 demandes annuelles, dont 500 dossiers suivis auprès des éditeurs, permettant en général d'éviter le contentieux, ajoute Geoffroy Pelletier, directeur général, en partance pour la Sofia et dont le successeur sera annoncé prochainement. Pour assurer l'ensemble des services qu'elle a développés, la SGDL compte 15 salariés, soit deux fois plus qu'en 2010, tout en équilibrant ses comptes, avec des recettes qui atteignent 1,5 million d'euros.
Elles ne suffiront pas à régler les lourds travaux (toiture et structure) de rénovation de l'hôtel de Massa, qui abrite aussi neuf autres associations. Prévus pour 2020, ils devraient être financés par le mécénat. Auparavant, la SGDL coorganisera la deuxième session des Etats généraux du livre, programmés le 4 juin. Ce sera le dernier grand chantier de Marie Sellier, qui se cherche elle aussi un successeur.