Quels sont les sites les mieux référencés sur le Web pour le livre ? Le Motif, observatoire du livre et de l'écrit en Ile-de-France, vient de publier une étude, Le référencement des livres sur Internet, réalisée par Mathias Daval (Edysseus Consulting) à partir de 50 titres issus des meilleures ventes 2011 d'Ipsos/Livres Hebdo et de 25 titres issus de panels comme Datalib, Eyrolles.com ou Didactibook.com.
Tout d'abord, les sites les plus puissants sont les plus présents dans les résultats d'une recherche par titres ou par noms d'auteurs sur Google. En tête, le commerce en ligne représente 40 % des liens référencés. Fnac.com et Amazon.fr tiennent le haut du pavé, Decitre.fr effectue une percée, et Starzik.com est bien placé. Les distributeurs numériques, eux, figurent dans les 10 premiers lorsque la recherche comporte des mots-clés comme "ebook" (Librairiedialogues.fr) ou "PDF" (Epagine, Immatériel, Numilog...).
Les réseaux sociaux, encore en retrait, font leur apparition dans les résultats, et les sites communautaires comme Babelio.com progressent. Les sites indépendants et alternatifs (blogs de lecteurs...) représentent 21 % des sites référencés. En revanche, les sites non marchands de librairies ou de bibliothèques sont peu visibles. Les sites d'éditeurs et d'auteurs, en dépit de belles performances, arrivent rarement dans les trois premiers résultats. Les sites pirates, eux, sont bien positionnés, surtout si l'on ajoute les mots clés "PDF" ou "télécharger", et entrent en concurrence avec les sites légaux de vente de livres numériques.
A partir de ces observations, Mathias Daval suggère quelques pistes pour accroître la visibilité des livres sur Internet : multiplier la présence sur les réseaux sociaux et les blogs, améliorer les métadonnées, mais aussi produire des contenus multimédias (photos, vidéos...), car Google les valorise dans ses résultats. Le référencement payant (AdWords) est une option peu explorée mais à étudier. Enfin, le consultant rappelle qu'il faut "faire masse pour être vu" et souligne à ce titre l'utilité d'un portail commun pour les librairies, et pour les bibliothèques...