SCOLAIRE

Le volume d'affaires de la Cuc se répartit entre libraires et spécialistes.- Photo OLIVIER DION

La fermeture de la Coopérative université club (Cuc) en mars dernier oblige de nombreuses municipalités à trouver un autre fournisseur pour leurs achats de livres destinés aux écoles primaires, qui font partie de leurs attributions. Leader du marché sur ce segment, la Cuc fournissait une myriade de communes. "Nous recevons de nombreux appels de petits libraires sollicités par leur mairie, et qui se renseignent sur le niveau de remise des manuels pour savoir ce qu'ils peuvent gagner", explique Florence Bénichou, directrice des relations scolaires chez Magnard. Sur une remise éditeur plafonnée à 32 %, la Cuc accordait systématiquement 25 % de rabais, que des communes considèrent comme une norme. "Nous apportons quelques explications pédagogiques aux libraires qui se relancent dans le scolaire", ajoute Stéphane Derlet, directeur commercial Education chez Nathan. "C'est un marché tentant, mais avec de fortes contraintes pour les grands appels d'offres : il faut disposer de locaux de stockage et de personnel pour réceptionner en général en été des dizaines, voire des centaines de cartons en une seule fois."

Entre libraires et spécialistes

Les échéances de paiement ne posent normalement pas de problème, mais il faut néanmoins veiller à disposer de garanties de trésorerie. De plus, les éditeurs, comme les communes, craignent toujours des problèmes d'organisation de petites librairies submergées par un volume d'activité très ponctuel. Les gros marchés vont donc aux spécialistes confirmés : la librairie de l'Education (Strasbourg) a remporté Paris ; Pichon, très important revendeur de fournitures scolaires, implanté près de Saint-Etienne, a repris Toulouse (environ 400 000 euros). A Marseille, la librairie de l'Enseignement vient de reprendre la fourniture de manuels pour l'ensemble de la ville et s'est organisée en conséquence. Pour la nouvelle répartition des commandes des collèges, que dominait aussi la Cuc, il faudra attendre la fin de l'été, de même que pour les lycées. Affectés seulement par des décalages de commandes, tous les éditeurs saluent toutefois la rigueur de l'ancien leader, qui n'a laissé aucun impayé après sa fermeture.

27.10 2015

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