Les premières lignes de code de Gleeph sont apparues en 2015 mais l'application, développée par la start-up rochelaise 451F, a officiellement été ouverte au grand public en 2019. Depuis, elle est devenue l'un des principaux club de lecture francophone en ligne, comptant désormais plus de 450 000 abonnés actifs et hébergant plus de 20 millions de références. Gleeph fonctionne sur le principe du réseau social : l'utilisateur constitue sa bibliothèque en scannant le code-barre de ses livres, peut partager ses coups de cœur et échanger via une messagerie instantanée, un fil d'actualité met en avant des recommandations de lecture, informe des derniers avis donnés ou livres lus de ses amis abonnés. Outre ses fonctionnalités classiques de réseau social, Gleeph propose aussi des services au monde du livre : un outil de promotion pour les éditeurs et distributeurs partenaires, et de référencement pour les librairies.
Un modèle économique en trois piliers
« Avec notre travail d’analyse des données du lectorat inscrit sur Gleeph, on sait aiguiller l’éditeur, on optimise son travail de ciblage », explique Khalil Mouna, directeur général et cofondateur de Gleeph. Grâce aux données quantitatives et qualitatives fournies par les utilisateurs, âge, sexe, localisation, etc., l'entreprise tech peut ainsi proposer à ses abonnées des lectures ciblées et sponsorisées par les maisons d'édition partenaires. Actuellement, Gleeph travaille avec une soixantaine d'éditeurs, notamment avec des grandes maisons comme Albin Michel, Hachette, Flammarion mais aussi Au Diable Vauvert, Delcourt...
« On commercialise également notre algorithme de recommandation de lecture, Fahrenheit, aux revendeurs de livres : lalibrairie.com, placedeslibrairies.fr, youscribe.com... Et nous vendons aussi un certain nombre d'études statistiques au monde de l'édition dont se dégagent les profils de notre lectorat », poursuit Khalil Mouna, « dans le respect du RGPD », insiste-t-il. Aux distributeurs, l'entreprise fournit également des études dites prédictives notamment sur les comportements d'achat des lecteurs.
Autre pilier de son modèle économique, Gleeph mène des opérations dites de « nano-influence » : « on sélectionne des lecteurs à qui on recommande et envoie gratuitement des ouvrages et en contrepartie, ils doivent écrire leur avis sur d'autres plateformes numériques de livres », détaille le DG de Gleeph. Enfin, une partie infime du modèle économique de Gleeph compte aussi sur ses opérations commerciales.
Les utilisateurs de Gleeph peuvent aussi être informés du stock disponible des librairies partenaires, un réseau de 1000 collaborateurs, « un service gratuit qu’on offre aux abonnés et qui donnent une visibilité aux librairies », conclut Khalil Mouna.
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