Une délégation de quatre correcteurs a été reçue pour exprimer ses revendications devant un membre de la Direction générale du travail qui encadrait cette commission, dont l'ordre du jour était consacré à l'examen du rapport de branche, et à la demande de révision de l'annexe 4 de la convention collective de l'édition encadrant le statut des travailleurs à domicile, dont relèvent les correcteurs.
Pendant ce rassemblement, les correcteurs, presque uniquement des correctrices en fait, déploraient une précarité croissante qui se manifeste notamment par l'obligation généralisée d'accepter des contrats d'auto-entrepreneurs pour obtenir des commandes des éditeurs. Leur statut de salarié est pourtant très souple, puisqu'il ne prévoit aucun minimum de travail.
"Les fameux contrats anglais "zéro heure" existent depuis longtemps déjà en France (...) dans les maisons d'édition", dénonce la pétition qui a suscité un intérêt au-delà de la profession puisque, alors que les correcteurs et TAD de l'édition seraient 700 à 1 000, le texte intitulé L'édition mérite une bonne cor(r)ection a réuni plus de 5100 signatures.