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Les éditeurs italiens appellent au soutien de la filière du livre

La librairie Bocca à Milan

Les éditeurs italiens appellent au soutien de la filière du livre

Suite à la fermeture des librairies de la péninsule, l’Association italienne des éditeurs demande un soutien financier au gouvernement.
 

Par Claude Combet
Créé le 17.03.2020 à 15h08

"L’édition italienne demande des mesures immédiates de soutien à la filière entière du livre, à répartir dès la fin du coronavirus", déclare dans un communiqué l’Association italienne des éditeurs (AIE), en réponse au décret du gouvernement italien du 11 mars qui impose la fermeture des librairies jusqu’au 25 mars.

Les mesures précédentes qui ont interdit la libre circulation des citoyens en Lombardie puis dans l’Italie entière ont déjà entraîné une chute de 25% des ventes avec des pics à 50% pour certains points de vente, selon l’AIE. "La fermeture totale des librairies aura des conséquences très graves pour nous les éditeurs, pour tout le secteur du livre, et risque de compromettre tout le réseau des librairies physiques, qui était déjà en grande difficulté avant l’apparition du coronavirus", a commenté Ricardo Franco Levi, président de l’AIE.

La culture en danger

L’association réclame des déductions fiscales pour les achats de livres, la reconstitution de la dotation originale de la carte culture pour les jeunes (le Pass Culture), une augmentation de la subvention allouée aux familles pauvres pour l’achat de livres scolaires, limitée depuis 20 ans à 103 millions d’euros.

Selon l’association, la filière du livre ne souffre pas uniquement de la fermeture des librairies mais aussi de l’annulation ou de la reprogrammation des foires et salons nationaux et internationaux, comme Bologne, finalement annulée. Elle pointe le danger d’une chute de la consommation, avec une baisse des notés, des tirages et du lancement des nouveautés et par là, une baisse de la lecture qui était déjà en marche.

"Les dommages ne sont pas seulement économiques mais mettent en jeu la culture du pays", explique Ricardo Levi, qui conclut : "L’Italie qui sortira de la crise du coronavirus ne peut se permettre de redémarrer sans livres et sans lecteurs".
 

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