20 août > Premier roman France

On se croirait dans une chanson de Souchon, de celles qui racontent la vie de tous les jours. Observant ses frères humains, Nathalie Côte, musicienne, a composé une partition à quatre voix, douce-amère, sur les illusions perdues, les rêves de jeunesse inaccomplis.

Un été de vacances, deux couples de trentenaires sans problème se retrouvent dans la même résidence Riva Bella, sur la Côte d’Azur. Ils ne se connaissaient pas avant, ne se reverront jamais, les uns de Lyon, les autres de Nancy. Ils ne se sont pas vraiment liés, juste parlé, et un peu entraidés. Ce n’est déjà pas si mal.

Chez les Laforêt, Arnaud, le père, statisticien passionné de macrophotographie, tente de se consoler sur des sites porno du désamour de sa femme, Claire, dont il est toujours amoureux. Délaissant mari et fils (Erwan, qui pige tout), celle-ci va se lancer dans une liaison avec Simon, un frimeur bling-bling qui, marié, la plaquera sans préavis. Elle noiera son chagrin dans l’aquabike.

Chez les Bourdon, le problème, c’est l’argent. Virginie, une enquiquineuse complexée, ne cesse de harceler Vincent, technicien informatique de réseau, parce qu’il ne gagne pas assez. Le malheureux va alors se transformer en trader amateur sur Internet, et se faire plumer. Cependant, Virginie pardonnera.

La photo, le grand amour, le journalisme sportif, le luxe, tels étaient les rêves des protagonistes de cette histoire. Mais comme dans Le Bagad de Lann-Bihoué, ils ne sont pas parvenus à les réaliser, englués dans le quotidien. C’est drôle et triste à la fois. J.-C. P.

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