Après une fin d’année généreuse tant dans les salles qu’en librairie, la production éditoriale se ralentit autour des adaptations à l’affiche en janvier. Le 1er janvier, La vie rêvée de Walter Mitty de Ben Stiller est librement adapté d’une comédie de James Thurber datant de 1947, dont le texte est traduit chez Robert Laffont sous le titre La vie secrète de Walter Mitty. Le 8 janvier, on ne pourra compter que sur Yves Saint Laurent, le biopic de Jalil Lespert consacré au couturier, tout aussi librement adapté de l’ouvrage éponyme de Laurence Benaïm paru en 2002 chez Grasset et repris au Livre de poche, ou sur Homefront de Gary Fleder, d’après un roman de Chuck Logan dont trois titres seulement sont disponibles au Masque et chez Rivages. Le 15 janvier, Jean-Marie et Arnaud Larrieu portent à l’écran Incidences de Philippe Djian, paru en 2010 chez Gallimard puis en Folio, sous le titre L’amour est un crime parfait. Quant au documentaire d’Olivier Zuchuat, Comme des lions de pierre à l’entrée de la nuit, il revient sur les 80 000 hommes, femmes et enfants grecs internés sur l’îlot de Makronissos entre 1947 et 1951 dans des camps de rééducation destinés à lutter « contre l’expansion du communisme ». Parmi ces déportés se trouvaient de nombreux écrivains et poètes, dont Yannis Ritsos, auteur notamment d’un Journal de déportation : 1948-1950 (Ypsilon). Et, le 22 janvier, Le vent se lève, le nouveau dessin animé de Hayao Miyazaki, est adapté de la nouvelle de Tatsuo Hori parue à L’Arpenteur en 1993 ! En revanche, dès le 2 janvier, sortira chez Michel Lafon Esclave pendant douze ans, l’histoire vraie de Solomon Northup simultanément adaptée par Steve McQueen sous le titre original 12 years a slave, lui aussi en salle le 22 janvier, tout comme Lulu, femme nue de Solveig Anspach. Là, il s’agit d’une adaptation de la bande dessinée d’Etienne Davodeau dont les deux volumes sont regroupés le 9 janvier chez Futuropolis.
Marie-Christine Imbault