Le dernier opus de la saga Hunger Games, Lever de soleil sur la moisson, de Suzanne Collins (PKJ) a réalisé un démarrage fulgurant en France, atteignant la deuxième place du classement des meilleures ventes de livres GFK/Livres Hebdo la semaine de sa sortie. Un succès qui n’a rien de fortuit, mais qui repose sur une stratégie éditoriale et commerciale minutieusement orchestrée par Pocket Jeunesse (PKJ), l’éditeur français de la série.
Une sortie mondiale orchestrée avec précision
La maison du groupe Editis a déployé un plan d’action international en collaboration avec les autres pays éditeurs de la saga, permettant une sortie coordonnée de ce cinquième volet. En France, Lever de soleil sur la moisson a bénéficié d’un premier tirage à 130 000 exemplaires, avec une mise en place de 90 000 copies en librairie. Pour assurer une visibilité maximale, une campagne d’affichage massive a été lancée, accompagnée d’animations en librairies. « Nous avons voulu créer un véritable événement autour de cette sortie », a expliqué à Livres Hebdo Xavier d’Almeida, directeur de collection chez PKJ.
Le succès est tel que plusieurs ruptures ont été constatées en librairie, notamment dans les Fnacs parisiennes. PKJ indique avoir réimprimé 65 000 exemplaires : « La première semaine de vente est supérieure de +50% par rapport à celle du tome précédent », nous précise la direction de la communication du pôle jeunesse d'Editis.
Un phénomène toujours porteur
Avec plus de 100 millions d’exemplaires vendus dans le monde et 1,7 million en France, Hunger Games reste une référence incontournable du genre dystopique. Les adaptations cinématographiques ont renforcé cet engouement, générant plus de 12,7 millions d’entrées en France et 3,3 milliards de dollars au box-office mondial. « Hunger Games est devenu un pilier du fonds PKJ, et nous continuons à enregistrer des ventes régulières en format poche », souligne Natacha Derevitsky, directrice éditoriale chez PKJ. Avec Xavier d'Almeida, elle évoquait le contenu du nouveau tome dans nos colonnes la semaine dernière.
Une stratégie marketing ambitieuse
L’avant-première organisée au Grand Rex le 18 mars a marqué un temps fort de la sortie. Les fans ont pu redécouvrir le premier film et précommander le livre en exclusivité, accompagné de goodies inédits. Parallèlement, un site dédié a été mis en place pour aider les librairies à promouvoir l’ouvrage. « 550 librairies en France, Suisse et Belgique ont participé à ce dispositif », précise Xavier d’Almeida.
Cette stratégie a porté ses fruits : en plus d’un lancement réussi, PKJ a réimprimé 200 000 exemplaires de la série au cours des douze derniers mois, preuve de l’attrait toujours intact du public pour cet univers. Avec une adaptation cinématographique déjà annoncée pour novembre 2026, l’avenir de la saga Hunger Games semble plus que jamais assuré.