Dans un communiqué titré “Mort à crédit”, la Fédération syndicale unitaire de la Bibliothèque nationale de France estime qu'un certain nombre de restrictions budgétaires et de suppressions de postes annoncées par la direction de l'établissement lors de la dernière réunion de son conseil d'administration pourrait “saigner à blanc” la bibliothèque et la mettre dans une situation de “faillite”.

“Je peux vous assurer que la BNF est bien vivante et qu'il s'agit en grande partie de mesures d'ajustement de fin d'année, d'annulation de crédits mis en réserve depuis plusieurs mois”, a réagi le président de l'établissement, Bruno Racine.

Sans contester les diminutions de budget de 105 000 euros pour la conservation et de 175 000 euros pour les acquisitions, annoncées par les syndicats, Bruno Racine entend “relativiser ces chiffres. Nous dépensons 4 millions d'euros pour la conservation et 10 millions d'euros pour les acquisitions”, rappelle-t-il.

En revanche, sur le nombre de postes à supprimer - “plus de 150”, selon les syndicats -, Bruno Racine rectifie : “Ce seront 101 postes (équivalents temps plein) qui vont être supprimés dans les trois ans qui viennent, correspondant aux départs à la retraite remplacés seulement une fois sur deux”.

Le président de la BNF précise par ailleurs que le ministère de la Culture a fixé le “plafond” des emplois à 2464 postes (équivalents temps plein).

A propos des primes de fin d'année au personnel qui seraient supprimées en 2010, Bruno Racine précise que c'est également du ressort du ministère.

Il reconnaît que si le budget de la bibliothèque (232 millions d'euros) n'a pas baissé ces dernières années, le ministère de la Culture lui demande de “faire des efforts significatifs pour les trois années à venir, d'optimiser les dépenses et d'améliorer les modes de gestion”.