A l’Hôtel Maynier d’Oppède, en plein centre historique d’Aix-en-Provence, les tables rondes fédérant, sur le thème du « Roman du romancier », quatre ou cinq auteurs d’horizons divers, ont fait le plein. Chaque écrivain expliquait ainsi ses débuts, ses sources, sa définition ou sa pratique du genre.
Frédéric Mitterrand, Mazarine Pingeot ou Lionel Duroy (à la fois émouvant et drôle) sont revenus sur leur enfance compliquée, matrice de toute l’œuvre à venir. Gilles Lapouge, facétieux, a expliqué la façon dont il travaille, « empruntant » à d’autres ou à lui-même.
Le chanceux Alexis Jenni, prix Goncourt 2011, aurait pu reprendre à son compte la phrase de Picasso : « Je ne cherche pas, je trouve ». Tandis qu’avec le jeune Alexandre Postel, prix Goncourt du premier roman 2013 pour Un homme effacé, on a conclu qu’il n’était pas nécessaire d’avoir eu une enfance malheureuse pour devenir écrivain !
Après les rencontres, les lecteurs pouvaient dialoguer avec les auteurs et se faire dédicacer leurs livres, dans une librairie éphémère tenue par tous les libraires de la ville, « nos partenaires depuis le début », insiste Paule Constant.
Enfin, à l’issue des Journées, deux prix littéraires ont été décernés : le prix Jean Giono à Pierre Jourde, et le prix des Ecrivains du Sud à Frédéric Verger, qui n’a pas eu le Goncourt mais collectionne depuis de nombreuses autres récompenses.