18 OCTOBRE - ROMAN Etats-Unis

Les éditions Passage du Nord-Ouest continuent d'alimenter leur collection "Short cuts". Après Luke la main froide de Donn Pearce, qui donna lieu à un film avec Paul Newman, puis Warlock (repris en "Rivages-Noir") d'Oakley Hall, adapté en 1953 par Edward Dmytryk, voici qu'elles se penchent sur Un château en enfer. Un roman de 1965 signé William Eastlake, dont on connaissait jusque-là un seul livre, Portrait d'un artiste avec vingt-six chevaux (toujours disponible dans la collection "L'étrangère" de Gallimard), traduit en 1972 chez Denoël dans la collection "Les Lettres nouvelles".

Devenu trois ans après sa parution un film de Sydney Pollack avec Burt Lancaster, Jean-Pierre Aumont et Peter Falk, Un château en enfer est un texte étrange. Nous sommes à la fin de la Seconde Guerre mondiale, quand "Dieu était mort, tué par la première balle". A Sainte-Croix, une unité de relève de l'armée américaine tient un château ayant été occupé pendant deux mois par les Allemands. L'endroit possède un salon de réception où l'on note la présence de deux Botticelli, d'un Delacroix et de trois Fragonard.

Il appartient à Henri Texier, comte de Maldorais. Un homme impuissant qui a besoin d'un descendant et veut que sa femme Thérèse, deux fois plus jeune que lui, fasse l'amour avec un militaire sans en tomber amoureux. Le militaire en question est le major Falconer. Celui-ci a perdu un oeil à Utah Beach et fait penser à un bison. Autour de lui, on trouve le capitaine Lionel Beckman, historien de l'art blessé à Saint-Lô ; le sergent Rossi qui a une liaison avec l'épouse du boulanger ; ou encore le soldat de première classe Allistair P. Benjamin qui vient de Fort Bragg, Caroline du Nord, et pour qui "l'armée est un cliché"...

Constamment surprenant, Un château en enfer est l'une des plus atypiques réflexions sur la guerre, ceux qui la font et leur folie.

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