Phénomène de la semaine

Pénélope Bagieu réussit son retour avec Les strates (Gallimard BD), 10e du Top 20 et 4e du Top BD dès sa parution. L'éditeur avait prévu un tirage de 80000 exemplaires et vient de lancer une réimpression de 50000 exemplaires. La presse écrite a chroniqué sa nouvelle création et elle a pu compter sur son compte Instagram (189 000 abonnés) pour assurer sa promotion. Format tablette et apparence d'un carnet Moleskine, élastique compris, l'album est une succession de quinze chroniques intimes et autobiographiques de l'auteure-illustratrice.

De ses pérégrinations à Londres, où elle saisit que son ennemi est le froid, à ses tentatives de drague qui échouent, Pénélope Bagieu se raconte avec drôlerie et légèreté. Pourtant, elle dépeint aussi une enfance et une jeunesse où la mélancolie, la nostalgie et l'amertume assombrissent sa joie de vivre. Cela débute avec la mort irréparable de son chat.

Dans ses pages les plus inspirées, l'auteure de Culottées fait le parallèle entre deux situations séparées par quelques années de distance, reproduisant toujours, à quelques nuances près le même schéma. Ainsi, avec le dessin, elle brise enfin le silence d'une existence où les relations non consenties sont légion. Bridget Jones et #MeToo se croisent. L'autodérision se teinte avec justesse de tristesse.

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