Des attaques que conteste Maud Gouy, commissaire de l’exposition. “Les visiteurs sont accueillis dans un porche en forme de cœur et toute la première partie de l’exposition est consacrée au sentiment amoureux. Nous avons choisi une approche poétique avec une “machine à déclarations”, un “amouromètre” ou encore une “marguerite de l’amour””, détaille-t-elle à Livres Hebdo. “A l’heure où 60% des garçons et 30% des filles de 11 ans auraient déjà vu des images ou des films pornographiques, l’exposition est d’autant plus légitime”, estime-t-elle.
Par ailleurs, elle a été conçue avec un comité scientifique qui a par exemple choisi les dessins de Zep plutôt que des photographies pour représenter les corps afin de ne pas choquer les jeunes visiteurs.
SOS Éducation n’en est pas à son coup d’essai. L’association avait déjà lancé une pétition contre l’exposition lors de sa première présentation en 2007. A l’époque, elle n’avait recueilli que 8000 signatures. Entre-temps, le débat sur la sexualité s’est intensifié, suscitant des tensions comme en témoigne la controverse, début 2014, autour du livre jeunesse Tous à poil! (Rouergue).
“Je note qu’il y a une forme de raidissement qui est peut-être lié à des événements qui se sont produits l’année dernière, le débat sur l’“ABCD de l’égalité” (ndlr: au cœur de la polémique sur la théorie du genre), qui ont sans doute un peu crispé certaines personnes”, a déclaré Fleur Pellerin sur BFMTV mardi 21 octobre. Mais pour Maud Gouy, “si la société a changé, les questions des enfants restent les mêmes”. En 2007, “Zizi sexuel, l’expo !” avait accueilli 330000 visiteurs dont 26% de groupes de loisirs et de groupes scolaires.