"Nous enregistrons une hausse de 6% des ventes en cumulé par rapport à 2016", se félicite Béatrice Lacoste, en charge du salon pour le groupe Madrigall, sur le stand duquel la meilleure vente, la série fantasy de Cassandra O’Donnell, Rebecca Kean (J'ai lu), s'est écoulée à 253 exemplaires.
Sans avancer de chiffres, le directeur commercial du groupe La Martinière, Baptiste Renault, pointe les bonnes fréquentations du vendredi et du samedi. De l'avis général, le dimanche s'est révélé moins favorable. "Le changement d’heure y est sûrement pour beaucoup", estime Nicolas Vasseur, chargé de la promotion chez Actes Sud. Le président de L'école des loisirs, Jean-Louis Fabre, juge Livre Paris "un peu mou. Il fait trop doux, estime-t-il. Les familles ont profité du beau temps pour aller se promener, et je les comprends".
"Pas assez d'espace"
Sur les stand du pôle BD de Media Participations (Dupuis, Dargaud, Le Lombard...), en dépit d'un affaiblissement le dimanche, les ventes ont été "au moins équivalentes à celles de l’année dernière", indique un porte-parole. Chez Univers poche, "nous avons vécu un très bon salon", assure Bénédicte Gimenez, qui se réjouit des "longues files d'attentes" formées autour d'Agnès Martin Lugand mais aussi de l’auteure américaine Rainbow Rowell, star du young adult. Bénédicte Gimenez se félicite aussi de l’emplacement accordé cette année au stand du groupe Editis, un îlot central.
Pour Madrigall, qui regroupe notamment Gallimard, Flammarion et Casterman, l’emplacement n’a pas été un problème, mais les allées mitoyennes étaient "plus étroites que l'an dernier", déplore Béatrice Lacoste, pour qui "nous n’avons pas assez d’espace pour circuler et les queues formées par les dédicaces pénalisent d’autres stands, forcément engloutis par la foule."
Macron, Mélenchon, Dupont-Aignan
Les journées de vendredi et de samedi ont été marquées par les défilés d’auteurs mais aussi de politiques. Vendredi matin, les applaudissements et cris d’enthousiasme des lycéens, réunis sur la scène littéraire pour rencontrer les 8 auteurs qu’ils ont choisi comme lauréats, se mêlaient aux flashs des journalistes, venus nombreux pour couvrir les visites de Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron. Le candidat d’En marche!, suivi également par des lycéennes visiblement séduites, a parcouru les allées de la porte de Versailles pendant plus de deux heures. La manifestation a également reçu la visite de Nicolas Dupont-Aignan.
Samedi matin, la ministre de la Culture et de la Communication, Audrey Azoulay, très ponctuelle, était présente dès l'ouverture du salon et a profité du léger retard du Premier ministre, Bernard Cazeneuve, pour discuter avec Vincent Montagne, président du Syndicat national de l’édition, notamment du prix d'entrée au salon. Elle a salué l'introduction d'un Pass Grand lecteur et la gratuité pour les moins de 18 ans.
Invité d’honneur de Livre Paris 2017, le Maroc a réussi à susciter un intérêt massif des visiteurs. "Nous sommes fiers et heureux d’être le premier pays arabe et africain à avoir été invité d’honneur du salon, d’autant plus que, pour une fois, ce n’est pas un grand groupe français qui gère le pavillon du pays invité mais une librairie indépendante : la mienne", sourit Yacine Retnani, directeur de la librairie Carrefour des Livres, à Casablanca, sur le Pavillon du Maroc. Il assure avoir reçu "beaucoup de commentaires positifs", et cette question qui revient souvent : "Est-ce qu’il y a une librairie marocaine à Paris ?".
De même, le pavillon des Lettres d’Afrique "a fait un carton", assure Karl Lawson, consultant de Hopscotch Africa et membre de l’équipe d’organisation du stand, en constatant que l’espace rencontre du Pavilllon n'a pas désempli tout au long de Livre Paris. "Nous parlons déjà d’avenir avec les organisateurs en évoquant une deuxième participation des pays africains pour 2018", confie Aminata Diop Johnson, présidente du Pavillon. "Plusieurs pays qui n’ont pas pu participer cette année anticipent déjà leur présence l'an prochain", assure-t-elle. Elle a pour objectif d’inviter une quinzaine de pays l’année prochaine.