Les fans du comédien retrouveront quelques uns de ses films phares, notamment ceux réalisés par Gérard Oury qui en on fait une star du box office (et du patrimoine cinématographique français). Mais l'exposition n'est pas qu'une grande vadrouille à travers la carrière du comédien. Elle met en perspective son succès qui a accompagné les trente glorieuses, de la reconstruction d'après guerre où il enchaînait les petits rôles à sa capacité à aborder toutes les faiblesses du tempérament français comme le faisait Molière. Le parcours dévoile aussi un homme qui contrôlait les films dans lesquels il s'engageait, sa passion pour l'agriculture biologique, son rapport aux femmes (pas souvent bien traitées dans ses films), l'influence des génies burlesque anglo-saxon...
De Funès, prince de la grimace et maître du tempo, a été l'une des stars du confinement avec des millions de téléspectateurs qui ont revu ses films sur le petit écran en mars et en avril. Au-delà de cette exposition transgénérationnelle et instructive, ponctuée d'objets, de courriers, d'extraits et de documents rares, l'acteur est aussi en vedette en librairie.
Gründ a publié au printemps Louis de Funès de A à Z par Bertrand Dicale, un abécédaire en 200 faits et anecdotes. Chez Hors-collection, toujours ce printemps, Marc Lemonier a publié L'intégrale Louis de Funès, là encore sous forme de dictionnaire. La semaine dernière, Parigramme a édité Louis de Funès à Paris : les aventures d'un acteur en vadrouille, où Philippe Lombard revisite la capitale à travers des scènes parisiennes des films ou des lieux professionnels de l'acteur, des Champs-Elysées à Montmartre.
L'ouverture l'an dernier du musée Louis de Funès à Saint-Raphaël (Var) avait aussi été l'objet de publications autour du comédien, comme le beau-livre de Clémentine Déroudille, introduit par le Goncourt Nicolas Mathieu, Louis de Funès (Flammarion). Sofilm, avec Marabout, a sorti un beau-livre illustré, Comédie à la française, où De Funès a évidemment toute sa place.
On croise également De Funès dans La grande vadrouille, analyse du phénomène par Jean-Max Méjean (Gremese, 2020) et dans Gérard Oury, mon père, l'as des as (La Martinière/Gaumont, 2019), de Danièle Thompson, en collaboration avec Jean-Pierre Lavoignat.
Enfin, on peut aussi lire La soupe aux choux de René Fallet (Folio), qui a inspiré la comédie éponyme, De Funès : Rabbi Jacob à la folie (Jungle), beau-livre illustré disponible en format numérique uniquement, signé Philippe Chanoinat, Oscar de Claude Magnier (Librairie théâtrale), pièce qui fut son plus grand succès sur les planches,ou La valse des toréadors, l'une des "Pièces grinçantes" de Jean Anouilh (La table ronde), où De Funès donna sa dernière prestation sur scène.