Festival de Cannes

Maurice Agnelet à Cannes et en librairie

Scène du film "L'Homme qu'on aimait trop" d'André Téchiné - Photo (c) Mars Distribution

Maurice Agnelet à Cannes et en librairie

Présenté hors compétion, L'Homme qu'on aimait trop d'André Téchiné revient sur un fait divers qui a suscité de nombreux ouvrages.

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Par Marie-Christine Imbault
Créé le 30.04.2014 à 20h55 ,
Mis à jour le 01.05.2014 à 11h00

L’Homme qu’on aimait trop d’André Téchiné rejoint la sélection officielle du Festival de Cannes où il sera présenté hors compétition, avant sa sortie en salle prévue le 16 juillet prochain.
 
Tirée d’une histoire véridique remise sur le devant de la scène le mois dernier avec un nouveau procès de Maurice Agnelet, interprété à l’écran par Guillaume Canet, le film réunit Catherine Deneuve dans le rôle de Renée le Roux et Adèle Haenel dans le rôle de sa fille Agnès, disparue en 1977.
 
Le film démarre à Nice en 1976.  Agnès, fille de la propriétaire du Palais de la Méditerranée, devient la maîtresse de l’avocat Maurice Agnelet. Ce dernier la met en relation avec le concurrent de sa mère, Fratoni, qui lui offre 3 millions de francs pour prendre le contrôle du casino. Après une tentative de suicide, la jeune femme disparaît. Son corps n’a toujours pas été retrouvé.
 
En 2007, Maurice Agnelet est condamné pour le meurtre de sa compagne Agnès Le Roux, après avoir été accusé puis acquitté à deux reprises. Dans Agnelet : l’homme que l’on n’aimait pas paru en 2008 chez Odile Jacob, le journaliste Michel Henry revient sur les lacunes de l'enquête et sur une condamnation qui reposerait plus sur la personnalité sulfureuse de l'accusé que sur des preuves tangibles.
 
La même année, Patrick Besson signait chez Fayard Le corps d’Agnès Le Roux.
 
Dès 1988, onze ans après la disparition de sa fille, Renée Le Roux, dépouillée de son casino, avait témoigné dans Une femme face à la mafia (Albin Michel), suivi, un an plus tard chez un éditeur Niçois de Révélations désormais introuvable.
 
En 2011, Roger-Louis Bianchini revenait encore sur l’enquête dans Crimes sans cadavres chez Fayard. Mais l’histoire n’a toujours révélé ses secrets.
 
Le 6 avril dernier, Guillaume Agnelet, fils de Maurice Agnelet, déclare au parquet de Chambéry : « J'ai un cas de conscience. J'ai un témoignage à apporter : je suis convaincu que mon père est le meurtrier [d'Agnès Le Roux] ».

Au terme d’un procès de près d’un mois, Maurice Agnelet a été condamné, le 11 avril dernier, à vingt de prison pour le meurtre d'Agnès Le Roux. Le lendemain, il décidait de se pourvoir en cassation, ouvrant la voie à un quatrième procès dans cette affaire vieille de trente-sept ans.

Thierry Frémaux a également annoncé la sélection de Fehér Isten (White Dog) du Hongrois Kornél Mundruczó dans la section « Un certain regard » et quatre films projetés en « Séances spéciales » : Of Men and War (Des hommes et de la guerre) - un documentaire de Laurent Bécue-Renard -, The Owners du jeune cinéaste kazakh Adilkhan Yerzhanov, Geronimo de Tony Gatlif  et El Ardor de l'Argentin Pablo Fendrik.

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