Michel Bussi - J’avais les droits de deux nouvelles qui avaient déjà été publiées. J’ai donc décidé de les rééditer tout en ajoutant quatre textes inédits afin d’en faire un livre. C’était la première raison. La deuxième relève du format lui-même, le poche étant moins cher et accessible. Si j’avais proposé ce titre en grand format, les lecteurs auraient pu penser que je les prenais en otage ou que je raclais les fonds de tiroirs.
Le recueil de nouvelles est un format qui se prête bien à l’édition de poche. Et il peut aussi, grâce à son prix, être un moyen de faire découvrir un auteur. Je l’ai remarqué lors des séances de signatures, les gens venaient avec trois, parfois quatre exemplaires à offrir à leurs proches et amis. Même phénomène avec les éditions collector de fin d’année, le soin apporté par les éditeurs est attirant, et le prix aussi. Ce format participe à l’échange, au partage. C’est d’ailleurs au poche que je dois mon succès. Le petit format d’Un avion sans elle a propulsé ma carrière.
L’exposition médiatique est moins intense lors d’une parution en poche. Il y a sûrement une volonté de ne pas suroccuper le terrain et de laisser ce travail au grand format. Néanmoins, des initiatives ciblées sont mises en place. Dans T’en souviens-tu, mon Anaïs ?, l’action se situe en Normandie. Un voyage de presse a été organisé là-bas et la couverture médiatique a surtout été locale.
Je suis un auteur comblé chez Pocket. Ils ont très vite compris mon univers et l’ont décliné dans une gamme d’origamis qui serpentent sur la couverture et qui sont facilement identifiables. D’ailleurs, les lecteurs reconnaissent mes livres grâce aux couvertures des poches. La charte graphique est aussi bien adaptée.