Arrivé en France en 1975 pour fuir le contrôle de la police secrète communiste StB et la censure de ses œuvres, l’auteur de L’immortalité (Gallimard, 1990) a été déchu de sa nationalité quatre ans plus tard par le régime communiste tchécoslovaque. En 1981, le président François Mitterrand lui accorde la nationalité française en même temps qu’à l’écrivain argentin Julio Cortazar.
"Pas trop de paperasserie"
"Je ne connais pas exactement la procédure (de renouvellement de la citoyenneté)", a admis le premier ministre tchèque, selon qui les époux Kundera espèrent que cette procédure ne nécessiterait "pas trop de paperasserie". Le chef de gouvernement indique par ailleurs que la dernière visite de Milan Kundera dans son pays natal date d’il y a 22 ans.
Récompensé du prix Médicis étranger en 1973 pour La vie est ailleurs (Gallimard, 1973), où il revient sur son passé de communiste, Milan Kundera avait trouvé dans la France une terre d’accueil pour ses écrits, épargnés par la censure communiste. En 1988, sa prose devient plus largement connue du grand public grâce à l’adaptation cinématgraphique de son roman nietzschéen L’insoutenable légèreté de l’être (Gallimard, 1984) par Philip Kaufman et Jean-Claude Carrière. La fête de l’insignifiance (Gallimard, 2014), son dernier roman, s’est vendu à 140000 exemplaires en France (estimations GFK).