Simin Behbahani, une des plus grandes figures de la poésie iranienne, est décédée mardi 19 août à l’âge de 87 ans dans un hôpital de Téhéran à la suite d'une longue maladie, rapporte Lemonde.fr le même jour.

L’auteure a été nominée deux fois pour le prix Nobel de littérature pour ses innovations dans le domaine de la poésie classique persane. The Guardian rapporte que ses poèmes étaient souvent utilisés par des chanteurs iraniens comme base de leurs chansons d’amour.

Le travail de cette auteure, qui avait étudié le droit à l’université de Téhéran dans les années 1950, soulignait également les défis auxquels l’Iran faisait face depuis la révolution islamique de 1979, notamment sur les droits des femmes. Les mots forts qu’elle employait sur le sujet lui ont valu le surnom de “lionne d’Iran”. Son combat féministe a été récompensé du prix Simone de Beauvoir en 2009.
En 2011, le président américain Barack Obama avait récité un de ses poèmes dans un message vidéo à l’occasion des vœux pour le Nouvel an persan. Il avait décrit “une femme qui a été interdite de voyager hors de l’Iran, même si son œuvre a changé le monde”.

A la fin des années 1960, Simin Behbahani était devenue membre du Conseil de la poésie et de la musique en Iran. Pendant la révolution islamique en 1979, elle avait adhéré à l’Association des écrivains iraniens, destinée à lutter contre la censure. Par la suite, la poétesse est devenue la cible des autorités iraniennes. En 2006, elles ont fermé un journal d’opposition qui avait publié un de ses poèmes. En 2010, elles l’ont empêchée de quitter le pays pour assister à la Journée internationale des femmes à Paris.

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