Allemagne

47 ans. Responsable du bureau du livre, de l'édition et des médiathèques de l'Institut français d'Allemagne. En poste depuis novembre 2015 en tant que chargée de mission, depuis septembre 2020 en tant que responsable du bureau. Auparavant directrice de collection aux éditions Didier.

Quels sont les spécificités de votre territoire ?

L'Allemagne est un pays fédéral avec 16 Länder et il est donc important de travailler en réseau. L'Institut français d'Allemagne est présent dans 13 villes (Berlin, Brême, Cologne, Dresde, Düsseldorf, Hambourg, Leipzig, Mayence, Munich, Stuttgart) et entretient des liens étroits avec une douzaine de centres culturels franco-allemands. Chaque année sont publiées environ 1 000 traductions du français (environ 15% des publications). La littérature jouit ici d'une belle visibilité. À côté d'autrices et auteurs français très connus, les éditeurs publient régulièrement de « nouveaux auteurs », que nous accompagnons en priorité. Dans le domaine des sciences humaines, on note un intérêt pour les essais et une ouverture ces dernières années aux réflexions sur l'anthropocène.

 

Quels sont les projets les plus importants que vous ayez portés jusqu'ici ?

Nous avons lancé les Nuits de la traduction en 2021 et 2022, minifestival associant performances bilingues et discussions. La Nuit des idées a eu lieu cette année sous le titre « Biotopies. Manière d'être vivant » avec des formats très variés : discussions, ateliers en VR et réalité augmentée, films, bibliothèque vivante... Et le prix Première, un prix littéraire créé en 2020 qui récompense conjointement l'auteur et le traducteur pour un titre dont l'auteur est traduit pour la première fois, dans l'optique d'accompagner des auteurs émergents.

 

Qu'attendez-vous des professionnels du livre en France ?

Côté éditeur, c'est plutôt moi qui suis à leur écoute pour les accompagner et avoir des informations sur les cessions, les tendances et parfois les difficultés à prévoir.

Du côté des institutions culturelles française et des journalistes, nous attendons plus de curiosité et plus d'invitations d'auteurs allemands. Qu'ils ne voient pas seulement l'Allemagne comme un pays où exporter des titres, mais qu'ils envisagent la relation comme un dialogue où la circulation des idées est mise au premier plan pour pouvoir construire une identité européenne.

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