Après une courte période de mise en redressement judiciaire, le tribunal de commerce de Versailles a prononcé le 7 octobre la liquidation de Nemoptic, une société française de recherche et développement basée dans les Yvelines.
Elle travaillait à la mise au point d'un papier électronique à partir de la technologie des écrans LCD, différente du brevet E-Ink utilisé dans la première génération des nouveaux lecteurs numériques.
“Le délai de deux semaines de mise en redressement était trop court pour trouver de nouveaux investisseurs susceptibles de prendre le relais”, explique Jacques Angelé, directeur des programmes technologiques de Nemoptic.
Chef de file d'un consortium d'entreprises et de laboratoires de recherche réunis dans le programme Sylen (Système de lecture nomade), la société travaillait l'an dernier à la réalisation d'un prototype de lecteur numérique.
Elle s'était orientée également vers la mise au point de papier électronique BiNem Oled, présentant à la fois les avantages des écrans couleurs LCD rétro éclairés, et du papier numérique lisible en plein jour (
présenté en vidéo ici).
“Avec le marché des tablettes numériques, lancé par l'iPad, c'est une technologie très prometteuse”, assure Jacques Angelé.
L'objectif était de mettre au point un procédé breveté, débouchant sur des fabrications sous licence permettant d'amortir l'investissement de la recherche.
Faute de présenter une technologie assez aboutie pour permettre de lancer une fabrication en masse chez un industriel et percevoir des royalties, Nemoptic avait accumulé plusieurs dizaines de millions d'euros de pertes, comblées par des recapitalisations successives.
Le premier actionnaire de Nemoptic était depuis 1999 CDC Innovation.