Trois jours de festivité sont organisés à partir de ce vendredi 31 octobre au Musée d’ethnographie de Genève (MEG) à l’occasion de sa réouverture après quatre ans de travaux. Plusieurs fois retoqué, son agrandissement en sous-sol avait remporté les suffrages lors d’un référendum local en 2010.

“Cette réouverture s’inscrit dans un mouvement général en Europe de renouvellement des musées ethnographiques qui a débuté avec l’ouverture du Quai Branly à Paris puis le Musée ethnographique Rautenstrauch-Joest à Cologne, explique Boris Wastiau, le directeur du MEG. Et les travaux sont en cours pour le musée royal de l’Afrique centrale de Belgique tandis que Weltmuseum de Vienne ferme ces prochains jours pour rénovation.”

Dans des salles d’exposition souterraines pensées par le cabinet Graber Pulver Architekten, le musée présente 1200 objets sélectionnés parmi les 80000 que possède le MEG, issus des cinq continents. En effet, à rebours des grands musées européens, le MEG propose aussi une sélection d’objets d'Europe.

La collection permanente est présentée dans une “black box”, superbement éclairée, rappelant les cabinets de curiosité tandis qu’une autre salle, sous le jardin, est réservée aux expositions temporaires. L’exposition inaugurale, qui se tient du 1^er novembre au 3 mai 2015 est consacrée aux Rois Mochica sous titrée “Divinité et pouvoir dans le Pérou ancien”.

Les services éditoriaux ont coédité deux livres pour cette réouverture : le catalogue de l’exposition de référence Musée d’ethnographie de Genève. Regards sur les collections (MEG / Glénat) de Madealine Leclair, Floriane Morin et Federica Tamarozzi ainsi que le catalogue de l’exposition Les rois mochica. Divinité et pouvoir dans le Pérou ancien de Steve Bourget (MEG / Somogy).

Le nouveau musée dispose aussi d’un café, d’une petite librairie boutique et une sublime nef sous les toits abrite la bibliothèque Marie-Madeleine Lancoux et ses 45 000 références.