La 47e édition des Rencontres de la photographie d’Arles, du 4 juillet au 25 septembre, s’annonce riche sur le plan événementiel - 40 expositions prévues - comme sur le plan éditorial. Associé à l’événement comme chaque année, Actes Sud publie le 6 juillet le catalogue des rencontres et une série de beaux livres : Yokainoshima de Charles Fréger explore les figures masquées rituelles du Japon ; les clichés de Yann Gross, réunis dans Le livre de la jungle, révèlent diverses facettes de l’Amazonie contemporaine. La maison arlésienne publiera par ailleurs, le 7 septembre, Western camarguais, qui revient sur l’époque où la Camargue était le théâtre des premiers films d’aventures.
Textuel édite aussi trois livres de photographie le 22 juin. Dans Western colors, Bernard Plossu dévoile ses images en couleurs de l’Amérique des années 1970-1980. Pour Mauvais genre, le cinéaste Sébastien Lifshitz a réuni 200 images anonymes afin d’explorer un siècle de travestissements. Enfin, Il y a de l’autre constitue un hommage aux artistes "chiffonniers" s’adonnant au réveil des images oubliées. De son côté Le Sous-sol publie le 23 juin Condor, du nom de l’opération mise en place par les dictatures d’Amérique du Sud dans les années 1970 contre les dissidents politiques. Le photographe João Pina a voyagé de l’Argentine au Brésil pour documenter cette période trouble et ne pas oublier les victimes. Le même jour, au Seuil, Luce Lebart et Sam Stourdzé retracent dans Lady Liberty, "la fabrique photographique d’une icône", la statue de la Liberté. Au-delà des publications liées aux expositions, les livres tiendront une place importante dans le festival, notamment avec le Cosmos Arles Books, rendez-vous des éditeurs de photos.
P. L.