Né sur les cendres de R-Diffusion, qui avait vocation à rendre accessible au plus grand nombre les ouvrages issus de la microédition, Paon diffusion s'est lancé fin 2017. " Au départ, nous visions une organisation sous forme de coopérative mais c'était trop délicat à mettre en place. Nous en gardons cependant une certaine horizontalité dans notre organisation ", explique Antoine Leprêtre, à la fois gérant et représentant. Les frais de déplacement des deux représentants de l'entreprise sont mutualisés et partagés par l'ensemble des diffusés. La société porte une petite vingtaine de maisons spécialisées dans la littérature et les beaux livres. Elle vient notamment d'accueillir les éditions autonomes, Grands Champs, Le feu sacré, ISBA-Besançon et prend en charge une partie du catalogue de L'âge d'homme. " Nous sommes aussi en contact avec des éditeurs du CDE ", précise le diffuseur.

Paon diffusion ne vise pas de tirages de masse. Il propose à ses éditeurs une " relation privilégiée " dans laquelle " personne n'est noyé au milieu d'autres ". La pédagogie tient une place importance. Beaucoup de ses diffusés étant semi-professionnels, la structure les aide à fournir " le matériel nécessaire à une bonne diffusion ", à commencer par des argumentaires. Le contrat signé comprend aussi la distribution puisque Paon diffusion s'appuie pour cela sur Serendip, avec lequel elle partage une certaine vision de l'édition artisanale. Pour se faire connaître des libraires, les représentants ont passé beaucoup de temps à battre le pavé pour aller à leur rencontre. " Nous leur proposons des conditions commerciales qui les incitent à prendre le risque de nous faire confiance : bonne remise et droits de retour bien plus ouverts que la moyenne ", assure Antoine Leprêtre qui, ne vivant pas encore de son activité de diffuseur, exerce aussi un autre métier à côté.

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