Pas d'abus de faiblesse pour Albert Uderzo

Albert Uderzo © O.Dion

Pas d'abus de faiblesse pour Albert Uderzo

Selon le rapport de la Brigade financière, aucun abus de faiblesse n'a été exercé sur le père d'Astérix, 85 ans.

avec mq Créé le 15.04.2015 à 19h12

Près d'un an après la plainte pour «abus de faiblesse» à l'égard d'Albert Uderzo, déposée par Sylvie Uderzo, la fille du dessinateur d'Astérix, l'affaire pourrait être classée sans suite, affirme L'Express dans un article daté du 11 décembre. La Brigade financière a récemment remis au juge d'instruction de Nanterre, Jean-Michel Bergès, son rapport de synthèse qui conclut, selon l'hebdomadaire, qu'«aucune pression, de quelque nature que ce soit, n'apparait avoir été exercée sur les époux Uderzo, excluant qu'ils vivent dans la sujétion psychologique ou physique».

C'est un revers pour Sylvie Uderzo, qui avait accusé des «aigrefins» d'en vouloir à la fortune de son père, estimée à environ 32 millions d'euros (sans compter les planches originales d'Astérix) par la Brigade financière.

L'ami de 40 ans, Jean-Claude G., dédouanné

Les deux personnes qu'elle a accusées étaient des proches d'Ada et Albert Uderzo. Le premier, Jean-Claude G., est un ami de 40 ans du couple, chargé de superviser les travaux entrepris dans les différentes propriétés de la famille. L'enquête a montré que les 280 000 euros qu'il a perçus entre 2009 et 2012 était le produit de commissions qu'il avait négociées auprès des artisans. Ce qui permet de dire que Jean-Claude G. n'a pas abusé des finances du couple, «clairement à l'origine des demandes de travaux» et «satisfait» des travaux, précise le rapport.

Jean-Claude G. a même permis au couple de faire des économies, en négociant l'achat d'une villa en Bretagne, se faisant passer pour l'acheteur, alors qu'Uderzo était présenté comme un simple ami. Sylvie Uderzo accuse aussi le notaire du couple. Mais l'enquête «n'a pas établi d'enrichissement personnel» de sa part.

Un gendre qui dérange

L'enquête a aussi permis de préciser le rôle du mari de Sylvie Uderzo, Bernard Boyer de Choisy, publicitaire, auteur d'une biographie de son beau-père. Selon le rapport cité par L'Express, Albert et Ada Uderzo le décrivent comme «intéressé et manipulateur», ayant placé leur fille sous sa «sujétion psychologique». C'est pour éviter que le gendre s'approprie l'empire Astérix que le couple aurait revendu à Hachette la société éditrice d'Astérix, les Editions Albert René.

Bernard Boyer de Choisy a été, jusqu'en 2007, chargé de la promotion d'Astérix à travers sa société BB2C. Le différend date de 2001, quand Albert Uderzo découvre un montage autour d'une SCI au capital appartenant notamment à Bernard de Choisy, et dont Sylvie Uderzo s'est portée caution sans même en posséder une part, un système qui pourrait la léser financièrement.

L'enquête établit aussi qu'elle avait perçu au moins 17 millions d'euros en «cadeau» de ses parents. Elle a été licenciée des Editions Albert René en 2007 par Albert Uderzo.
15.04 2015

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