L'intelligence artificielle investit un large pan des activités de la vie quotidienne. Pour notre plus grand bien, constatent un grand nombre d'ouvrages à paraître, à commencer par l'essai du philosophe Markus Gabriel, qui donne le ton avec Pourquoi la pensée humaine est inégalable (Lattès, 13 février). L'Homo sapiens à l'heure de l'intelligence artificielle, selon l'essai cosigné par le socio-anthropologue Alain de Vulpian et Irène Dupoux-Couturier (Eyrolles, 11 avril), apprendrait surtout à tirer parti des formes d'intelligence pour toujours plus d'humanisme. Et d'innovation, ajoute Stéphane Mallard, qui prête sa voix à la version audio de Disruption (Audiolib, 13 février), son essai sur les transformations au sein d'un nouveau monde numérique (Dunod, 2018).
La réflexion autour d'un avenir ivre de technologies n'est bien sûr pas nouvelle. D'où la réédition d'un des essais fondateurs de Hans Moravec, l'un des pères historiques de l'IA, sous le titre L'avenir des robots et l'intelligence humaine (Odile Jacob, 6 mars). Concis et illustré, l'ouvrage du philosophe et historien Luis de Miranda, Intelligence artificielle et robotique en 30 secondes (Hurtubise, 27 février) permettra de réviser 50 notions clés d'une IA qui n'est pas sans dérives. Ce que pointent les auteures Aude Bernheim, Flora Vincent dans L'intelligence artificielle, pas sans elles ! (Belin, 6 mars), décryptant le processus de reproduction des stéréotypes sexistes par les IA. Ou encore l'analyse critique de Jean-Pierre Orfeuil et Yann Leriche avec Piloter le véhicule autonome (Descartes & Cie, 7 mars). Entre espoir et crainte, la bande dessinée Intelligences artificielles : miroirs de nos vies des scénaristes FibreTigre et Arnold Zephir, et de l'illustratrice Héloïse Chochois (6 mars, Delcourt) rappelle combien l'humain reste au cœur de la machine.
