Le prix Jean-Giono, doté de 10 000 euros, a été remis, mercredi 5 décembre, à Paul Greveillac pour
Maîtres et esclaves, publié chez Gallimard.
Il s'agit du deuxième roman de cet auteur de 37 ans. Sur les 451 pages qui composent
Maîtres et esclaves, il met en scène l'histoire de Kewei, né en 1950 dans une famille de paysans chinois, au pied de l'Himalaya. Au marché, aux champs et même à l'école, il dessine du matin au soir. Repéré par un garde rouge, il échappe au travail agricole et part étudier aux Beaux-Arts de Pékin, laissant derrière lui sa mère, sa jeune épouse et leur fils. Devenu peintre du régime, son ascension semble sans limites. Mais, bientôt, l'histoire le rattrape.
Paul Greveillac a reçu son prix au restaurant Drouant, là où, ironie du sort, il aurait pu être distingué par le Goncourt 2018 quelques semaines plus tôt. Un prix qui
est revenu à un autre finaliste, Nicolas Mathieu (
Leurs enfants après eux, Actes Sud).
Parmi les jurés du prix Giono se trouvent d'ailleurs deux membres de l'académie Goncourt (Tahar Ben Jelloun et Paule Constant). David Foenkinos, Franz-Olivier Giesbert, Gilles Lapouge, Pierre Pain, Marianne Payot, Franco-Maria Ricci, Yves Simon et Frédéric Vitoux complètent le jury.
Créé en 1990, le prix Jean-Giono est soutenu par la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent. Il distingue
"un ouvrage de langue française faisant une large place à l’imagination dans l’esprit de Jean Giono".
En
2017, Jean-René Van der Plaetsen avait été recompensé pour son essai littéraire,
La nostalgie de l'honneur,
paru chez Grasset.