ORGANISATION

Vitrine des éditions Payot-Rivages, sur le boulevard Saint-Germain à Paris.- Photo OLIVIER DION

C'est en janvier que les changements chez Payot-Rivages, pressentis depuis l'arrivée de deux éditeurs en septembre, seront perceptibles. Jean-Philippe Rossignol, nouveau secrétaire général venu de Flammarion, publiera ses premiers titres de littérature française sous la marque Rivages. Transfuge du Livre de poche, Caroline Mathieu, directrice générale adjointe, va redynamiser les collections de poche. "La stratégie globale est de renforcer les secteurs sur lesquels nous sommes déjà reconnus, et de se recentrer sur ce que l'on fait bien, sans s'éparpiller", expose Jean-François Lamunière, président-directeur général, qui entend coordonner davantage une production généraliste (littérature étrangère et polar pour Rivages, sciences humaines pour Payot).

Pour le poche, qui représente entre 55 et 58 % du chiffre d'affaires total de Payot-Rivages selon son président, l'objectif est d'augmenter les ventes de 15 %. "Nous allons relancer le fonds, explique Caroline Mathieu, qui songe aussi à développer les acquisitions. Il faut tirer parti de toutes les occasions, comme les adaptations au cinéma, la publication en grand format des nouveautés des auteurs..." En janvier, pour accompagner le nouveau roman de David Lodge (Un homme de tempérament), la "Trilogie du campus" reparaît avec de nouvelles couvertures et un avant-propos inédit de l'auteur. Peu à peu, le fonds bénéficiera d'un lifting graphique.

La littérature française, elle, avancera au rythme de 8 à 12 titres par an. A commencer, en janvier, par le deuxième roman d'Elsa Fottorino, Une disparition, et le premier récit littéraire de Léonard Vincent, Les Erythréens. "Il y aura de jeunes auteurs, explique Jean-Philippe Rossignol, mais aussi des écritures confirmées que j'aime et qui rejoindront doucement la maison", comme Stéphanie Hochet en mars (Les éphémérides).

"Il faut être raisonnable et l'on a intérêt à viser juste en faisant un grand travail de sélection en amont", souligne Jean-François Lamunière, qui mise également sur un renouveau graphique déjà à l'oeuvre. "Nos livres sont plus souples. C'est par goût. C'est aussi une obligation face au numérique : le livre doit être très attractif. Je pense que le plaisir d'acheter un livre ne va pas disparaître."

En 2010, Payot-Rivages a réalisé un chiffre d'affaires net de 9,39 millions d'euros (7,75 millions d'euros en 2009), grâce à la nouveauté de James Ellroy et à Dennis Lehane et David Lodge en poche. Sans ces succès, 2011 sera en recul, mais 2012 s'annonce bien, avec le nouveau roman de David Lodge et la reprise de Moonlight mile de Dennis Lehane en poche.

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