Le féroce Bad Sex in Fiction Awards a été décerné, lundi 2 décembre, à Didier Decoin de l’Académie Goncourt et John Harvey, lauréats ex-aequo, pour "
la plus remarquablement abominable scène de sexe dans un roman bon par ailleurs". Ce prix britannique, remis depuis 1993 par un jury de critiques de la revue
Literary Review, vise à attirer l’attention sur "
les descriptions mal écrites, redondantes ou gênantes de scènes de sexe dans la fiction moderne".
Lauréat du prix Goncourt en 1977, Didier Decoin s’est fait épingler pour un passage de son roman
Le bureau des jardins et des étangs paru en 2017 chez Stock. L’action se situe dans le Japon féodal d’il y a mille ans. Les jurés ont buté sur cet extrait :
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Contacté par
Livres Hebdo, Didier Decoin ne se dit
"pas du tout offusqué" et trouve au contraire cette récompense "
rigolote". "
Je ne me souvenais pas du tout que j’avais écrit ce passage, dans un roman qui par ailleurs est plein d’allusions sexuelles. Mais je trouve la métaphore du petit singe assez mignonne !", s’amuse l’auteur.
Comme le Nobel
Dans un clin d’œil assumé à la double attribution du Booker Prize et du Nobel de littérature cette année, les jurés ont désigné un second lauréat en la personne de John Harvey, nommé pour son roman
Pax (non traduit). Moins acrobatique que Didier Decoin, l’écrivain britannique a joué la carte plus traditionnelle du sexe au thermomètre. A l’excès.
La version originale :
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Que l’on peut traduire en :
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L’an dernier, les Bad Sex in Fiction Awards ont distingué James Frey pour une scène de sexe un peu trop redondante dans une salle de bains parisienne, extraite de son roman
Katerina (Flammarion, 2019). L’écrivain faisait référence à l’éjaculation une bonne dizaine de fois.