Alors que la primaire à droite place l’identité de la France au cœur du débat public, Raphaël Glucksmann jette un pavé dans la mare avec Notre France : dire et aimer ce que nous sommes, paru chez Allary le 1er octobre. Salué par la presse qui y voit un "anti-Zemmour", l’essayiste de 37 ans a bénéficié de la une du Monde et, à la nouvelle émission de Yann Barthès sur TMC le 4 octobre, a séduit un public jeune auquel il propose un discours positif et différent. Son livre, tiré au départ à 20 000 exemplaires, a été réimprimé à 8 000.

"[Tartuffe] a recours à tous les "liens" possibles et imaginables : du sang (lien généalogique) à la foi (lien religieux) en passant par la terre (lien géographique). Avec toujours en ligne de mire cet "avant" : "avant" son temps, "avant" lui, "avant" nous, un paradis perdu, une époque bénie où l’ancrage était naturel, évident…", dénonce Raphaël Glucksmann, réfutant la notion d’identité française et le repli sur soi qu’elle impose. A la lumière du passé et des grandes figures littéraires, du Roman de Renart à Aragon, il montre comment les élites ont confisqué l’Histoire et "sont devenues maîtres[ses] du passé, contrôlent le présent et oblitèrent l’avenir". Sa solution ? Que la nouvelle génération retourne aux sources et réhabilite l’universalisme, l’humanisme, le "droit-de-l’hommisme", le cosmopolitisme des idées. Claude Combet

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