Pendant ses neuf ans à la tête du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré a consigné anecdotes, observations et réflexions personnelles sur son quotidien au plus près du pouvoir. Libéré en mars dernier de ses fonctions et de son devoir de réserve, il n’a guère attendu pour publier, le 21 avril, son journal de bord, dans lequel il déballe avec une surprenante franchise ce qu’il pense de ceux qui nous gouvernent. C’est sûrement cette liberté de parole qui a séduit lecteurs et journalistes, nombreux à lui accorder une couverture (Le Point), une interview ou un temps de parole en plateau ("ONPC", "Le petit journal"). Tiré par Robert Laffont à 80 000 exemplaires, Ce que je ne pouvais pas dire est propulsé en tête du classement des meilleures ventes d’essais.

L’ancien président de l’Assemblée nationale ne cache rien de son inimitié à l’égard de Nicolas Sarkozy, dépeint comme un "chef de clan" n’hésitant pas à user de pressions, de son mépris pour Edouard Balladur, "hautain et dédaigneux", ni même de ses virées inattendues à Saint-Tropez avec son ami Jacques Chirac. Mais l’ouvrage est aussi l’occasion pour lui de pointer du doigt les dysfonctionnements du Conseil constitutionnel et de livrer ses inquiétudes et espoirs quant à notre système politique. Marine Durand

29.04 2016

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