Chanson douce, deuxième roman de Leïla Slimani, poursuit son ascension dans les meilleures ventes et entre cette semaine dans le Top 20 tous genres confondus, à la 15e place, derrière Gaël Faye, Eric-Emmanuel Schmitt et devant Amélie Nothomb. S’il a démarré lentement à sa sortie le 18 août, il a été salué unanimement par la critique, de Elle à "La grande librairie" (France 5) et au "Masque et la plume". Il figure dans les dernières sélections des prix Goncourt, Goncourt des Lycéens, Renaudot et Interallié. D’abord tiré à 12 000 exemplaires, il a été réimprimé plusieurs fois et atteint un tirage de 77 000.

Ouvrant son roman sur le meurtre de deux jeunes enfants par leur nounou, Louise, Leïla Slimani a réussi à tenir le lecteur en haleine tout au long du récit, comme dans un thriller. "Quelle est la raison du geste de Louise ?" s’interroge-t-on avec elle. Jouant sur les peurs, elle passe en revue ces moments du quotidien, à la recherche de ce qui aurait annoncé le drame. Elle souligne ces sentiments exacerbés comme la culpabilité d’une mère qui travaille, la jalousie cachée d’une nounou sur fond de lutte des classes. Brossant le portrait d’une femme en apparence normale, elle pointe du doigt le moment où elle bascule dans la folie. Laissant toutes les interprétations ouvertes. Claude Combet

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