En pleine rentrée littéraire, un essai économique au titre très littéraire - inspiré par un ouvrage de l’historien des sciences Alexandre Koyré - se fait remarquer. Le monde est clos et le désir infini est signé Daniel Cohen, directeur du département d’économie de Normale sup. Albin Michel l’a publié le 26 août avec un premier tirage de 60 000 exemplaires.

Daniel Cohen nous invite à repenser l’économie et à vivre sans croissance. Remontant à l’Antiquité, il constate que la planète ne peut nourrir tous les hommes. Contrairement à la révolution industrielle, la révolution numérique ne créé pas de biens matériels mais détruit des emplois, ce qui mène à la disparition de la classe moyenne, démontre-t-il. Pour l’économiste, les politiques ne doivent pas attendre une croissance qui ne viendra pas et maintenir une insécurité psychologique. Au contraire, dit-il, nous devons inventer d’autres métiers et mettre l’accent sur la formation, à l’image du modèle danois. Brillant, Daniel Cohen a trouvé un large écho auprès des médias (L’Obs lui a consacré 6 pages) en répondant avec son livre aux angoisses des lecteurs, inquiets d’une crise qui n’en finit pas et qui semble sans solution, sur fond d’arrivée massive en Europe de réfugiés désespérés. Claude Combet

Les dernières
actualités