Parrainé par Patrick Bruel, le 65e prix du Quai des Orfèvres a été remis mardi 22 novembre à Pierre Borromée par le préfet de police de Paris, Michel Gaudin, président d'honneur du jury, au siège de la police judiciaire.

Dans L'hermine était poupre, choisi sur manuscrit et publié chez Fayard, Pierre Borromée, avocat, décrit dans un suspense tendu les antagonismes entre police, magistrature, et barreau. Comme lui, le principal suspect dans l'enquête sur un crime épouvantable est avocat. Mais le procureur, qui craint de voir éclaboussés les magistrats et le barreau, confie l'enquête à un policier colérique, opiniâtre et subtil. Lorsque l'avocat du suspect rappelle à ce commissaire qu'un crime analogue a été commis sept ans plus tôt jour pour jour, l'enquête prend un tour nouveau...

Le jury du prix Quai des Orfèvres, composé d'une vingtaine de policiers, magistrats et journalistes, et présidé par le directeur de la police judiciaire de la préfecture de police de Paris, Christian Flaesch, prend en compte non seulement la qualité littéraire de l'oeuvre, mais aussi l'exactitude des détails matériels et le degré de réalisme avec lequel est décrit le fonctionnement de la police et de la justice.

Le prix récompense chaque année un manuscrit inédit de roman policier présenté par un écrivain de langue française et choisi de manière anonyme. Fort du succès de ce prix, Fayard, qui avait tiré l'ouvrage du lauréat 2010 (Du bois pour les cercueils, de Claude Ragon) à 90 000 exemplaires, a lancé pour cette édition un tirage de 120 000 exemplaires.