Pierre Hugo, arrière-arrière petit-fils de Victor Hugo, ne tentera pas de se pourvoir en cassation après l'arrêt de la cour d'appel du 19 décembre, a indiqué son avocat, M^e Stéphane Loisy. L'avis d'un juriste spécialisé consulté sur cette éventualité laissait cette fois peu d'espoir de succès.

L'affaire avait commencé en 2001, avec la publication par Plon de Cosette ou le temps des illusions, et de Marius ou le fugitif, de François Cérésa, qui avait imaginé une suite aux Misérables de Victor Hugo, quelques mois avant le bicentenaire de la naissance de l'écrivain.

Pierre Hugo et d'autres descendants de Victor Hugo, rejoints par la Société des gens de lettres (SGDL), avaient assigné l'éditeur et son auteur pour atteinte au droit moral de l'écrivain. Déboutés en première instance, ils avaient obtenu gain de cause en appel, en mars 2004.

Défendu par Anne Boissard et Jean-Claude Zylberstein, l'éditeur s'était pourvu en cassation. En janvier 2007, la 1^re chambre civile a cassé l'arrêt d'appel, en recadrant la question des suites d'oeuvres libres de droit, et en la renvoyant de nouveau en appel. Pierre Hugo pouvait théoriquement relancer une dernière fois ce dossier.