«On touche vraiment notre public»
Le stand de L’œil d’or, petite maison artisanale auto-diffusée et auto-distribuée côtoie celui des beaux livres de luxe de l’éditrice Diane de Selliers, et celui du Temps des Cerises qui, pour leur 20e anniversaire, republient leur premier livre Aux livres citoyens! Dans ce salon, situé au cœur de Paris, le prix des tables reste raisonnable. «La rentabilité ici est multipliée par dix par rapport au Salon du livre de Paris, par exemple, indique Valérie Millet, directrice et fondatrice des éditions du Sonneur. Et on touche vraiment notre public: les lecteurs viennent chercher des livres qu’ils ne trouveront pas forcément en librairie ou chroniqués dans la presse. Nous touchons aussi les professionnels et ces retombées ne sont pas négligeables sur le long terme.»
Le numérique en débat
Temps fort du salon, un débat était consacré, samedi, aux nouvelles technologies, du livre numérique jusqu'aux nouveaux moyens de diffusion numériques comme Amazon. Pour Valérie Millet: «le problème aujourd’hui n’est pas tant le livre numérique que la vente en ligne. Pour la survie des petits éditeurs, mais aussi des livres de qualité en général, la prescription du libraire est indispensable.» Le projet Relire a aussi provoqué une levée de boucliers des professionnels présents, qui s'estiment laissés à l’écart, «faute de transparence» suffisante de la part du Gouvernement et de la Bibliothèque nationale de France (BNF).