Mathieu Lindon a emporté le prix Médicis pour son roman Ce qu'aimer veut dire paru en janvier chez P.O.L. Il a été élu au premier tour par cinq voix, contre quatre à Dans un avion pour Caracas, de Charles Dantzig (Grasset).
Le Médicis étranger couronne, à l'unanimité, David Grossman pour son roman Une femme fuyant l'annonce (Seuil), tandis que trois tours auront été nécessaires pour élire par cinq voix Sylvain Tesson, l'un des favoris des grands prix d'automne, pour son essai Dans les forêts de Sibérie (Gallimard)
Dans Ce qu'aimer veut dire, paru en janvier dernier chez P.O.L, l'écrivain journaliste Mathieu Lindon rend hommage à son ami Michel Foucault, à travers le récit de six années de jeunesse. Il évoque également son père Jérôme Lindon, éditeur chez Minuit de Samuel Beckett ou encore Alain Robbe-Grillet, un des membres fondateur du prix Médicis.
Après le Renaudot pour Emmanuel Carrère, c'est le deuxième grand prix d'automne attribué aux éditions P.O.L, filiale Gallimard, très largement gagnant de cette saison devant Grasset, uniquement couronné par le grand prix du roman de l'Académie Française
Gallimard peut ajouter à sa récolte de récompenses le Médicis essai avec le livre de Sylvain Tesson, finaliste malchanceux du Renaudot derrière Emmanuel Carrère, et également en lice pour le Femina Essai. Dans cet ouvrage très remarqué par les prix et les médias, l'écrivain-voyageur raconte six mois passés en solitaire au bord du lac Baïkal.
Traduit de l'hébreu par Sylvie Cohen et édité par Le Seuil, Une femme fuyant l'annonce brosse l'histoire récente d'Israêl à travers le beau portrait d'une mère persuadée que pour que son fils, volontaire pour une mission en Palestine, survive, elle doit disparaître. Le roman de David Grossman est également l'un des finalistes pour le Femina étranger, qui sera attribué lundi prochain. Par ailleurs, Le Seuil vient de rééditer Le livre de la grammaire intérieure, dont l'adaptation au cinéma par Nir Bergman est attendue en France début 2012.