Le quotidien canadien francophone Le Devoir a annoncé hier que les éditions Les Allusifs, écrasées sous le poids des dettes, ont dû s'en remettre à la loi sur les faillites. "Les documents officiels de la faillite indiquent un passif de pratiquement 800 000 $ CAN. Beaucoup d'argent pour une maison qui publiait peu" indique le journal.

Fondés par Brigitte Bouchard (voir LH n°625, 9 décembre 2005), à Montréal en 2001, les Allusifs ont publié plus de quatre-vingt titres, des romans courts, et une cinquantaine d'auteurs traduits d'une douzaine de langues.

"La maison avait cédé 55 % de ses actions aux éditions Leméac en 2010 afin de résoudre des difficultés déjà intenses" précise Le Devoir (voir aussi Livres Hebdo n°827, 25 juin 2010).

Cette maison québécoise coédite des ouvrages avec Actes Sud - dont la collection poche Babel - qui distribue son catalogue en France tandis que Leméac rend la pareille à la maison arlésienne au Québec.

Leméac, qui affirme avoir investi plus de 500 000 $ CAN dans Les Allusifs, met en cause la coûteuse implantation européenne de l'éditeur. L'actionnaire affirme cependant que la maison ne ferme pas et continuera de publier.

Les Allusifs éditent notamment Stanley Péan, Pierre Jourde, Daniel Bélanger, Tony Burgess, Maya Angelou, Goran Petrovic, Joyce Carol Oates, Boris Vian, Tecia Werbowski, ...