La Commission européenne ne devrait valider le rachat d’Editis par IMI qu’en octobre, selon nos informations.
Après la validation sous conditions du rapprochement entre Vivendi et Lagardère donnée le 9 juin, la Commission devait encore se prononcer sur le rachat d’Editis par IMI, la structure de l’homme d’affaires Daniel Kretinsky.
Ce dernier a bien signé une promesse d’achat du groupe qui appartient toujours à Vincent Bolloré, condition nécessaire à l’avancée du dossier à Bruxelles. L’autorité de la concurrence doit encore reconnaitre la qualité de l’acquéreur et s’assurer que les conditions de reprises sont pertinentes.
Selon une source proche du dossier, c’est cette dernière opération qui demanderait un délai supplémentaire de la part de la Commission.
Dégradation du chiffre d'affaires d'Editis
Si Vivendi, le vendeur, et IMI l’acquéreur souhaitaient finaliser l’opération dans le courant de l’été, la Commission les obligerait à attendre l’automne pour la réaliser. La prise de contrôle d’Editis par IMI ne serait effective qu’à la fin de l’année, le temps de procéder aux derniers ajustements, dit closing en termes financiers.
Cette information de la part de Bruxelles intervient très tardivement dans le processus de cession, menaçant de fragiliser encore plus Editis dans le marché de l’édition, alors que les prises de décisions des équipes dirigeantes sont limitées et que son chiffre d'affaires s'est dégradé depuis l'annonce de sa cession l'an dernier.
Vendredi dernier, Vivendi avait annoncé avoir conclu un accord en vue de la vente de 100% de sa filiale d'édition Editis à l'homme d'affaires tchèque Daniel Kretinsky sans préciser le montant mais en fixant « début octobre » la date de cession définitive. Celle-ci devrait intervenir au plus tôt en décembre, si ce n’est en début d’année prochaine.