Le vivant, la guerre... Deux passions apparemment contradictoires et réunies par le hasard du calendrier éditorial avec Un naturaliste sur le toit de la forêt. Francis Hallé raconté par Alexis Jenni et Robert Capa. Libérations. Chez le lauréat du Goncourt 2011, ces pôles d'intérêt ne recouvrent pas tant le duel entre Éros et Thanatos, l'opposition entre pulsion de vie et pulsion de mort, qu'ils illustrent un élan vital qui déjoue la violence du réel. Si le botaniste Hallé intéresse tout naturellement celui qui fut professeur de SVT, ce qui fascine Jenni dans l'art du reporter de guerre Capa, outre la beauté de ses images, c'est l'humanité qui s'en dégage. Cette lumière parmi les ruines, la bonté dans les interstices des décombres : « Le fond noir de la mort, c'est ce qui fait ressortir les couleurs de la vie. »