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Le 1er mai. François Annycke connaît bien le Salon du livre d’expression populaire et de critique sociale d’Arras. A 35 ans, ce travailleur indépendant dans le secteur de l’ingénierie culturelle a été pendant huit ans bénévole sur la manifestation. Et, depuis trois ans, il en assure la coordination, avec l’équipe de l’association Colères du présent, qui propose toute l’année des ateliers de lecture et d’écriture. L’objectif affiché ici est de toucher un public éloigné de la lecture, de propulser la littérature dans la rue et dans les entreprises.

Cette démarche a séduit les auteurs, et plus encore depuis que les organisateurs affichent une thématique : cette année, celle des frontières, qu’elles soient géographiques ou sociales. Ils seront une centaine à participer à cette 12e édition qui programme une quinzaine de débats, des rencontres, des concerts, des lectures, du théâtre… Parmi eux, François Bégaudeau, François Cusset, Michelle Perrot ou Jean-Bernard Pouy, un fidèle de la manifestation. Le prix Amila-Meckert sera décerné au meilleur livre d’expression populaire de l’année. Les éditions Møtus, qui fêtent cette année leurs 25 ans, seront aussi de la fête.

Depuis l’an dernier, un pavillon supplémentaire dédié à la BD et au roman graphique permet de mettre en valeur un éditeur du secteur : les éditions Cambourakis en bénéficieront cette fois. De nouvelles formes de promotion de la lecture sont également expérimentées comme ces « massages littéraires » proposés par la compagnie les Chiennes savantes qui permettent, un casque rivé sur les oreilles, de « faire entrer un texte dans la peau ».

De 15 000 à 20 000 visiteurs sont attendus, qui ne passeront pas inaperçus dans cette ville de 42 000 habitants, d’autant plus que de nombreuses animations sont prévues dans les rues. A suivre également sur le site communautaire du livre Libfly.com. Michel Puche

www.coleresdupresent.com

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