Sara Stridsberg, très surprise et honorée par sa nomination, a eu l’impression de “recevoir un coup de téléphone d’une autre planète”, selon ses termes repris dans la presse locale, lorsque Thomas Riad, secrétaire perpétuel de l’Académie, l’a contactée pour lui demander si elle aimerait siéger à ses côtés. Il a notamment expliqué aux médias suédois qu’elle représentait “une nouvelle génération et une voix propre”.
Beckomberga : ode à ma famille, le dernier roman de Sara Stridsberg, traduit du suédois par Jean-Baptiste Coursaud, paraîtra le 18 août prochain chez Gallimard pour la rentrée littéraire 2016.
Cet ouvrage évoque l’amour que la narratrice porte à son père chancelant mais charismatique, interné à l’hôpital Beckomberga. Ouvert en 1932 près de Stockholm, Beckomberga a été conçu pour être un nouveau genre d’hôpital psychiatrique, fondé sur l’idée de prendre soin de tous et de permettre aux fous d’être enfin libérés. “Un grand roman sur la folie, dans une langue sublime”, résume Gallimard dans un communiqué.
Sara Stridsberg est née en 1972 à Solna et réside actuellement à Stockholm. Son premier roman, Happy Sally, a été publié en 2004 en Suède. Elle obtient la reconnaissance du public deux ans plus tard avec La faculté des rêves, Grand prix de littérature du Conseil nordique et traduit en français chez Stock par Jean-Baptiste Coursaud en 2009. Stock publie également en 2011 son troisième ouvrage, Darling River, réédité en 2012 au Livre de Poche.