Né à Budapest le 9 novembre 1929 dans une famille juive modeste, il est déporté à Auschwitz à l’âge de 15 ans avant d’être transféré à Buchenwald. Il revient à Budapest à la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1945 et se retrouve seul, tous les membres de sa famille ayant disparu. Cette période sombre de sa vie va influencer toute sa production littéraire. Etre sans destin, son premier livre, dont l’écriture débute en 1960, est un récit d’inspiration autobiographique dans lequel un adolescent raconte une année dans un camp de concentration puis de travail, dans un style laconique et factuel. Un livre dérangeant et ignoré à sa parution en Hongrie en 1975, qui obtient un vif succès à partir du début des années 90, lors de sa parution en Allemagne. Il est traduit en français et publié chez Actes Sud en 1998.
L’ensemble de l’œuvre traduite en français d’Imre Kertész est disponible chez Actes Sud, qui a publié en janvier 2015 L'ultime auberge, traduit du hongrois par Natalia Zaremba-Huzsvai et Charles Zaremba. Dans ce dernier livre, paru en Hongrie en 2014, Imre Kertész écrit ses Mémoires d’écrivain malade, aux prises avec les revers de l'existence et avec un pays d'origine abhorré.
Son éditeur français lui consacre d’ailleurs un hommage sur son site internet, à travers une page dédiée qui veut retracer le destin de cet auteur hors du commun et mentionner l’ensemble de sa bibliographie. Actes Sud rappelle notamment qu’Imre Kertész a été un "écrivain de l’ombre, pendant quarante ans", lui qui vivait "avec sa femme dans un studio minuscule, en marge de la société hongroise, et gagnait sa vie en rédigeant des comédies musicales et des pièces de boulevard", lui qui "après la barbarie nazie" a du "affronter le communisme totalitaire".