Jeudi 24 mars, la cour d'appel de Paris a débouté François Fillon de ses poursuites en diffamation contre le secrétaire général de l'Elysée, Jean-Pierre Jouyet, et contre les journalistes du Monde Gérard Davet et Fabrice Lhomme, qui affirmaient que l'ex-Premier ministre avait demandé l'accélération des poursuites judiciaires contre Nicolas Sarkozy. Débouté le 9 juillet, François Fillon avait fait appel. La cour a confirmé les décisions rendues en première instance.
Véracité et vraisemblance
En novembre 2014, dans les colonnes du Monde et dans leur livre Sarko s'est tuer (Stock), les journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme écrivaient que, lors d'un déjeuner le 24 juin 2014, François Fillon a demandé au secrétaire général de la présidence, Jean-Pierre Jouyet, que l'Elysée influe sur la justice contre l'ancien président de la République pour empêcher son retour en politique.
François Fillon dément avec vigueur, cherche à obtenir, en vain, l'enregistrement réalisé par les journalistes de leur rencontre avec Jean-Pierre Jouyet, et attaque en diffamation les journalistes et le secrétaire général de l'Elysée. Quelques semaines après un premier procès, la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris a jugé en juillet dernier que si les éléments produits par les journalistes ne suffisent pas à prouver la véracité des propos litigieux, ils établissent leur "vraisemblance".
Dans chacun des quatre dossiers de cette affaire, François Fillon demandait un euro de dommages et intérêts et des mesures de publications judiciaires.