Le groupe demande de limiter à 10% les rabais consentis sur les nouveaux livres jusqu'à neuf mois après leur parution afin d'aider les petites librairies face aux grandes surfaces comme Costco.
«Les librairies indépendantes ont besoin des grands titres pour faire un profit suffisant pour survivre et assurer une bibliodiversité sur le marché», a rappelé le porte-parole Tristan Malavoy-Racine dans le journal Metro.
Ce mouvement a pris naissance dans plusieurs régions du Québec au moment où le gouvernement de Pauline Marois s'apprête à prendre une décision au sujet du projet de réglementation du prix du livre neuf. Après une étude approfondie en commission parlementaire à la fin de l'été, un large consensus en faveur d'une réglementation s'est dégagé de cette consultation. L'écrivain Dany Laferrière avait expliqué lors de cette commission, le 17 septembre, que «Si une librairie ferme, c’est le cœur d’une ville qui s’arrête».
Sauvons les livres avaient déjà procédé à un geste d'éclat en recouvrant d'un linceul blanc les tables des nouveautés de plus de 60 librairies québécoises le 1er novembre dernier. «Il faut réglementer le prix des livres, papiers et numériques, ça urge!» écrivaient-ils en guise de slogan. Le 5 novembre, les éditeurs avaient pris la parole lors de la conférence de presse du Salon du livre de Montréal.