Sept écrivains et historiens s'indignent pour sauver l'Hôtel de la Marine

Sept écrivains et historiens s'indignent pour sauver l'Hôtel de la Marine

Dans Le Monde daté du 11 janvier, Régis Debray, Alain Decaux, Jean-Noël Jeanneney, Jacques Le Goff, Pierre Nora, Mona Ozouf et Michel Winock interpellent le Président de la République pour ne pas brader le patrimoine.

Par Vincy Thomas
avec vt Créé le 23.01.2014 à 17h34

Dans un tribune collective publiée par Le Monde aujourd'hui (édition datée du 11 janvier), sept écrivains et historiens lancent un appel au Président de la République pour ne pas brader un lieu chargé d'histoire, l'Hôtel de la Marine à Paris. Celui-ci serait alloué le 17 janvier "à un groupe financier international, Alexandre Allard, pour, derrière la façade inchangée, en faire un Barnum commercial assorti de suites de luxe."

Les signataires - Régis Debray, Alain Decaux, Jean-Noël Jeanneney, Jacques Le Goff, Pierre Nora, Mona Ozouf et Michel Winock - rappellent l'histoire du bâtiment et son poids dans l'Histoire de France. "On veut faire une Maison de l'histoire de France parce que, paraît-il, la France perd sa mémoire. Mais on liquide en même temps une maison qui est, à sa manière, une leçon d'histoire de France. La France ne perd pas sa mémoire, elle la vend."

"Et que ce soit un ancien ministre de la Culture (Renaud Donnedieu de Vabres, ndlr) qui, devenu salarié d'un 'rénovateur' d'hôtels, facilite auprès des politiques la réalisation juteuse d'un projet si évidemment contraire à l'intérêt général, cela lève le coeur", ajoutent-ils.

L'Hôtel de la Marine, prestigieux hôtel particulier, construit entre 1757 et 1774, appartenant à l'Etat, est sur le point d'être loué pour une très longue durée (60 à 80 ans), après une longue période de restauration aux frais de l'état. Il est actuellement occupé par l'Etat-major de la Marine qui doit le quitter fin 2014 pour rejoindre le futur "Pentagone" français, quartier Balard (Paris 15e).

La date-limite pour recevoir les candidatures à l'appel à projets concernant "l'occupation, la mise en valeur et l'exploitation" de l'Hôtel de la Marine, est fixée au 17 janvier. Mais elle pourrait être reculée.

Les dernières
actualités