Dans cette réalisation de Bill Condon, Holmes a vieilli. Il a 93 ans, et dans sa résidence du Sussex, en 1947, il souffre d'alzheimer. Misanthrope, ne se préoccupant que de ses ruches, il cherche à résoudre une dernière énigme, dont la solution est au fond de sa mémoire vacillante.
Il s'agit d'une variation imaginaire du destin de Sherlock Holmes, ici incarné par Ian McKellen. L'acteur britannique confie qu'un personnage littéraire aussi mythique intrigue au-delà de ses aventures: "Il existe un nombre considérable de livres sur les problèmes personnels des détectives privés, qui peuvent être en contradiction avec leur image publique. C’est certainement le cas pour Sherlock. Je pense que c’est la raison pour laquelle les gens en reviennent toujours à Holmes." Le livre comme le film s'amusent d'ailleurs avec le personnage tel qu'on se le représente depuis la parution des romans de Conan Doyle: "Le vrai Sherlock Holmes qu’on nous présente ne ressemble pas au personnage de fiction qu’a dépeint Watson dans ses livres. Dans notre film, Sherlock est gêné, distrait et agacé par le Sherlock créé par Watson, présent dans l’imaginaire des gens. Il aurait donc été absurde de représenter un Holmes immédiatement reconnaissable. Notre Holmes affirme qu’il n’a jamais porté de casquette comme Sherlock Holmes ou qu’il n’aime pas beaucoup fumer la pipe. On ne s’est pas embarrassés d’images que le public connaît déjà" explique le comédien.
Sherlock Holmes a toujours fasciné le cinéma, depuis 1900 jusqu'à nos jours, avec, notamment, une franchise hollywoodienne très librement inspirée où Robert Downey Jr. reprenait le rôle titre. Un troisième film de cette série est en préparation. Depuis six ans, la BBC produit avec succès une série avec Benedict Cumberbatch. En librairie, Le livre de poche jeunesse, Rivages, Pocket, Soleil, Robert Laffont, entre autres, continuent de publier ses enquêtes et leurs déclinaisons en romans, livres jeunesse ou bandes dessinées.