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« Silvio Berlusconi Editore », nouvelle maison d’édition du groupe italien Mondadori

La nouvelle maison du groupe italien Mondadori sera inaugurée en septembre prochain. - Photo Silvio Berlusconi Editore

« Silvio Berlusconi Editore », nouvelle maison d’édition du groupe italien Mondadori

En hommage à Silvio Berlusconi, figure majeure de la droite italienne libéral-conservatrice, le groupe Mondadori inaugure une nouvelle maison d’édition dédiée à la pensée « libérale et démocratique ». Elle s’ouvrira le 5 septembre avec trois titres, dont un texte de l’ancien premier ministre britannique Tony Blair.

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Par Élodie Carreira
Créé le 04.07.2024 à 11h50

Le plus important groupe d’édition italien se dote d’une nouvelle maison. Dans un communiqué publié fin juin, Marina Berlusconi, fille de Silvio Berlusconi et dirigeante de Mondadori, a annoncé le lancement d’une nouvelle structure qui portera le nom de son père, figure majeure de l'union des droites et populiste assumé, disparu en juin 2023. Intitulé « Silvio Berslusconi Editore », le nouveau label publiera des ouvrages contemporains destinés à « promouvoir la démocratie libérale » mais aussi « des œuvres et des auteurs qui résistent à l’épreuve du temps ». Il s’ouvrira le 5 septembre avec trois titres : L’art de gouverner de l’ancien premier ministre Tony Blair, Le passé illusoire de l’historien français François Furet et Lettres philosophiques de Voltaire.

« Lutter pour le concept de liberté »

La maison « aura un objectif très précis : lutter pour le concept de liberté et donner la parole à ses déclinaisons les plus diverses, en restant absolument éloigné de toute forme de militantisme politique », a déclaré Marina Berlusconi, dans le communiqué. Louant les choix de vie de son père, en dépit des scandales publics comme privés qui éclatèrent sous sa présidence, dont sa proximité avec Moscou, la dirigeante ajoute : « Notre société, la société occidentale, semble de plus en plus menacée : pensez aux guerres, au renforcement des régimes autocratiques, à l'aversion que certains d'entre nous manifestent à l'égard des valeurs sur lesquelles nous avons construit notre histoire, à commencer par le bien le plus précieux que nous possédons, la liberté. Un bien que nous voyons aujourd'hui remis en question ».

En réalité, la marque éditoriale a été fondée en 1990 à l’initiative de Marcello Dell’Utri, co-fondateur de Forza Italia avec Silvio Berlusconi, avant d’être cédée au groupe Mondadori. Vendue sur le marché espagnol, elle avait publié la série « Library of Utopia », constituée d’essais politiques et philosophiques. Mise à l’arrêt depuis 1995, la maison reprend désormais du service avec pour mot d’ordre la liberté de « donner la parole à des auteurs capables de marquer par l’originalité de leur travail, de leur témoignage, de leur recherche intellectuelle », indique-t-elle sur son site.

Des classiques et des enjeux contemporains

La maison sera donc divisée en deux collections éditant des auteurs italiens, mais aussi étrangers. « Biblioteca » publiera ou rééditera des classiques avec de nouvelles traductions, tandis que « Libera » sera dédiée à la publication de « livres qui ont l’ambition (…) de peser dans le débat contemporain en abordant, sans conditionnement idéologique ni idées préconçues, certaines questions ouvertes du présent ». La maison a d’ailleurs déjà communiqué sur les prochaines parutions de 2025, parmi lesquelles le best-seller russe La fin du régime d’Alexander Baunov, I giorni contati (Les jours sont comptés) d’Ernesto Galli della Loggia, Trilogia della borghesia (Trilogie de la bourgeoisie) de l’économiste américaine Deirdre N.McCloskey mais aussi Ragazzi  di carta velina de Walter Siti.

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