A temps pour les achats de Noël, mais avec plusieurs mois de retard, Sony lance enfin sur le marché américain son système de lecture électronique, le Sony Reader. La presse française préfère l’appeler « e-book » (sic !).

Le Reader sera vendu aussi bien dans les boutiques Sony que dans les 300 magasins Borders.

Vendu aux alentours de 350 dollars US (environ 280 euros), les nouveaux clients auront même le droit à un bon d’achat de 50 dollars US pour télécharger des livres dans la boutique dédiée. Le conglomérat nippo-américain annonce que le coût moyen d’un livre sera 25% moins cher qu’un ouvrage classique en papier. Cela reste élevé et surtout pose quelques questions sur le niveau de tarif de ces « livres » virtuels, qui pourraient être, à terme, moins chers que chez certains discounters.

Malgré tout, l’outil n’est pas bon marché dans un environnement économique ultra-concurrentiel et après les échecs des tentatives précédentes (Cytale…). Ces éléments incitent à un certain pessimisme à court terme.

Techniquement, il n’y a pas de rétro-éclairage. Seuls sont prévus une connexion à des fils RSS et des blogs et le branchement d’une clef USB. Cependant, l’intérêt réside ailleurs. Sony ouvre, par la même occasion, Sony Connect (http://ebooks.connect.com/), une librairie électronique équivalent à l’i-Tunes d’Apple, où l’on peut trouver 10 000 titres disponibles provenant d’éditeurs comme HarperCollins, Penguin, Hachette Books ou Random House.

L’outil (250 grammes) peut contenir en mémoire 75 livres. Ron Hawkins (VP de Sony Electronics) envisage désormais l’étape suivante : de nombreux accessoires complémentaires mais aussi des éditions spéciales liées à des thèmes littéraires spécifiques.

Le Reader reste réservé au marché américain pour le moment. Aucune sortie européenne n’est prévue.